Hind Rostom, l'indocile du cinéma
Qui est Hind Rostom ?
Hind Rostom, actrice (Alexandrie, Égypte, 1926 – Le Caire, Égypte, 2011)
Surnommée la « Marylin Monroe arabe », Hind Rostom est célèbre pour sa beauté légendaire et son tempérament de feu. Celui-ci transparaît dans la force de ses interprétations et dans ses audacieux choix de rôles, notamment celui de Hanouna dans Gare centrale de Youssef Chahine, encensé comme une œuvre majeure du cinéma mondial.
Hind Rostom naît le 12 novembre 1926, dans la cosmopolite Alexandrie, sous le nom de Narimane Hussein Rostom. En 1947, alors qu’elle est figurante sur le tournage de Fleurs et épines (Azhaar wa Ashwak de Mohamed Abdel Gawad), l’équipe technique décide de ne pas octroyer aux figurants égyptiens le même salaire qu’aux Européens : Hind – que l’équipe pense européenne en raison de son physique – se rebelle et prend la tête d’une commission exigeant l’égalité salariale, déclarant « qu’elles n’étaient pas des filles des rues pour être moins payées que les étrangères ». Voilà qui lui vaut d’obtenir l’égalité salariale… et d’être remarquée. Elle devient d’abord figurante de premier plan, notamment dans Ghazal Al Banat (Flirt de jeunes filles, 1949) avec la grande chanteuse Laila Mourad, puis actrice, lorsque le réalisateur Hassan Reda lui offre son premier vrai rôle.
Débute une carrière d’icône au caractère affirmé, dont le premier succès est, en 1955, Banat el Lail (Les Filles de la Nuit), qui lui offre une place d’actrice de premier rang. Il signe aussi la rupture avec sa famille paternelle, qui condamne aussi bien sa carrière que son mariage avec Hassan Reda, producteur et réalisateur du film. Hind Rostom se distingue très vite par la force de ses interprétations et par des choix de rôles audacieux. C’est ainsi que, dès 1954, elle joue le rôle d’une femme se battant pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans un film de Niazi Mustafa, Banat Hawa (Les Filles d’Ève).
En 1958, elle tient le principal rôle féminin dans Gare centrale de Youssef Chahine, celui de l’inoubliable Hanouna, vendeuse clandestine de la gare du Caire et objet de l’obsession de Kenaoui, propriétaire d’un kiosque à journaux. Véritable révolution dans le cinéma égyptien, inspiré du néoréalisme italien, le film aborde des questions sociales telles que les conditions de vie de la classe ouvrière ou la frustration sexuelle – un sujet tabou qui explique le mauvais accueil qui lui est fait en Égypte ; il est en revanche salué dès sa sortie au festival de Berlin. C’est Hind Rostom elle-même qui incita Youssef Chahine à interpréter le personnage culte de Kenaoui.
Aussi à l’aise dans les films novateurs que dans les classiques comédies musicales égyptiennes, elle côtoie de nombreux chanteurs et chanteuses, comme Farid al-Atrache et Shadia dans la comédie musicale Enta Habibi réalisée par Youssef Chahine en 1957 ou dans le film hommage au célèbre compositeur égyptien Sayed Darwich, réalisé par Ahmed Badrakhan en 1966.
Riche d’une carrière de plus de 80 films, elle se retire définitivement du monde du cinéma en 1977, en pleine gloire, car elle souhaite que « le public se souvienne du meilleur d’elle. »
Hajer Ben Boubaker
Surnommée la « Marylin Monroe arabe », Hind Rostom est célèbre pour sa beauté légendaire et son tempérament de feu. Celui-ci transparaît dans la force de ses interprétations et dans ses audacieux choix de rôles, notamment celui de Hanouna dans Gare centrale de Youssef Chahine, encensé comme une œuvre majeure du cinéma mondial.
Hind Rostom naît le 12 novembre 1926, dans la cosmopolite Alexandrie, sous le nom de Narimane Hussein Rostom. En 1947, alors qu’elle est figurante sur le tournage de Fleurs et épines (Azhaar wa Ashwak de Mohamed Abdel Gawad), l’équipe technique décide de ne pas octroyer aux figurants égyptiens le même salaire qu’aux Européens : Hind – que l’équipe pense européenne en raison de son physique – se rebelle et prend la tête d’une commission exigeant l’égalité salariale, déclarant « qu’elles n’étaient pas des filles des rues pour être moins payées que les étrangères ». Voilà qui lui vaut d’obtenir l’égalité salariale… et d’être remarquée. Elle devient d’abord figurante de premier plan, notamment dans Ghazal Al Banat (Flirt de jeunes filles, 1949) avec la grande chanteuse Laila Mourad, puis actrice, lorsque le réalisateur Hassan Reda lui offre son premier vrai rôle.
Débute une carrière d’icône au caractère affirmé, dont le premier succès est, en 1955, Banat el Lail (Les Filles de la Nuit), qui lui offre une place d’actrice de premier rang. Il signe aussi la rupture avec sa famille paternelle, qui condamne aussi bien sa carrière que son mariage avec Hassan Reda, producteur et réalisateur du film. Hind Rostom se distingue très vite par la force de ses interprétations et par des choix de rôles audacieux. C’est ainsi que, dès 1954, elle joue le rôle d’une femme se battant pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans un film de Niazi Mustafa, Banat Hawa (Les Filles d’Ève).
En 1958, elle tient le principal rôle féminin dans Gare centrale de Youssef Chahine, celui de l’inoubliable Hanouna, vendeuse clandestine de la gare du Caire et objet de l’obsession de Kenaoui, propriétaire d’un kiosque à journaux. Véritable révolution dans le cinéma égyptien, inspiré du néoréalisme italien, le film aborde des questions sociales telles que les conditions de vie de la classe ouvrière ou la frustration sexuelle – un sujet tabou qui explique le mauvais accueil qui lui est fait en Égypte ; il est en revanche salué dès sa sortie au festival de Berlin. C’est Hind Rostom elle-même qui incita Youssef Chahine à interpréter le personnage culte de Kenaoui.
Aussi à l’aise dans les films novateurs que dans les classiques comédies musicales égyptiennes, elle côtoie de nombreux chanteurs et chanteuses, comme Farid al-Atrache et Shadia dans la comédie musicale Enta Habibi réalisée par Youssef Chahine en 1957 ou dans le film hommage au célèbre compositeur égyptien Sayed Darwich, réalisé par Ahmed Badrakhan en 1966.
Riche d’une carrière de plus de 80 films, elle se retire définitivement du monde du cinéma en 1977, en pleine gloire, car elle souhaite que « le public se souvienne du meilleur d’elle. »