Laila Mourad, l'enchanteresse
Pourquoi Laila Mourad est-elle une pionnière du cinéma musical ?
Laila Mourad, pionnière du cinéma musical (Le Caire, Égypte, 1918 - Le Caire, 1995)
Considérée comme l’une des plus grandes chanteuses de son temps, Laila Mourad a joui d’une popularité telle qu’elle a été choisie, en 1953, pour être la chanteuse officielle de la Révolution égyptienne.
Née dans une grande famille d’artiste juifs égyptiens, Laila Mourad, née Lillian Ibrahim Zaki Mordechai, est la fille de Zaki Mourad, musicien reconnu et chanteur de la tradition musicale khédiviale représentative de l’âge d’or musical de la Nahda du début du XXe siècle. Son père lui offre une solide éducation musicale ; l’un de ses frères, Mounir, est lui-même un compositeur respecté.
Elle monte pour la première fois sur scène au cabaret de la célèbre danseuse Badia Massabni où son frère est employé et enregistre par la suite plusieurs 78 tours. Très vite remarquée, Laila commence une carrière d’actrice à l’âge de 15 ans, en 1932, dans Les Victimes (Al-Dahaaya), alors que sont produits les premiers films sonores.
Sa performance musicale lui ouvre la porte à des collaborations avec les plus grands compositeurs de l’époque : Dawoud Hosni, légendaire compositeur juif égyptien et auteur de la première opérette musicale en arabe, continue de la former musicalement et lui compose plusieurs titres. Mohammad Abdel Wahab, considéré lui aussi comme un compositeur de génie, lui offre plusieurs chansons et un rôle dans le film Vive l’amour (Yahia el Hob) en 1938. C’est dans le cadre de sa carrière qu’elle rencontre son premier époux, l’acteur, réalisateur et scénariste Anwar Wagdi. Avec lui, elle collabore sur plusieurs films qui deviennent des classiques du cinéma musical égyptien.
Laila Mourad a joué dans 27 films et enregistré des centaines de chansons lorsqu’elle décide brusquement de se retirer, en 1958, à l’âge de 38 ans. De multiples théories ont été avancées pour expliquer cet arrêt. Ses origines juives sont au centre de rumeurs et auraient compromis sa carrière, dans une Égypte nassérienne hypernationaliste. Plus probablement, elle aura préféré quitter la scène en pleine gloire. Sa beauté et sa voix ont marqué durablement l’imaginaire égyptien et arabe.
Hajer Ben Boubaker
Considérée comme l’une des plus grandes chanteuses de son temps, Laila Mourad a joui d’une popularité telle qu’elle a été choisie, en 1953, pour être la chanteuse officielle de la Révolution égyptienne.
Née dans une grande famille d’artiste juifs égyptiens, Laila Mourad, née Lillian Ibrahim Zaki Mordechai, est la fille de Zaki Mourad, musicien reconnu et chanteur de la tradition musicale khédiviale représentative de l’âge d’or musical de la Nahda du début du XXe siècle. Son père lui offre une solide éducation musicale ; l’un de ses frères, Mounir, est lui-même un compositeur respecté.
Elle monte pour la première fois sur scène au cabaret de la célèbre danseuse Badia Massabni où son frère est employé et enregistre par la suite plusieurs 78 tours. Très vite remarquée, Laila commence une carrière d’actrice à l’âge de 15 ans, en 1932, dans Les Victimes (Al-Dahaaya), alors que sont produits les premiers films sonores.
Sa performance musicale lui ouvre la porte à des collaborations avec les plus grands compositeurs de l’époque : Dawoud Hosni, légendaire compositeur juif égyptien et auteur de la première opérette musicale en arabe, continue de la former musicalement et lui compose plusieurs titres. Mohammad Abdel Wahab, considéré lui aussi comme un compositeur de génie, lui offre plusieurs chansons et un rôle dans le film Vive l’amour (Yahia el Hob) en 1938. C’est dans le cadre de sa carrière qu’elle rencontre son premier époux, l’acteur, réalisateur et scénariste Anwar Wagdi. Avec lui, elle collabore sur plusieurs films qui deviennent des classiques du cinéma musical égyptien.
Laila Mourad a joué dans 27 films et enregistré des centaines de chansons lorsqu’elle décide brusquement de se retirer, en 1958, à l’âge de 38 ans. De multiples théories ont été avancées pour expliquer cet arrêt. Ses origines juives sont au centre de rumeurs et auraient compromis sa carrière, dans une Égypte nassérienne hypernationaliste. Plus probablement, elle aura préféré quitter la scène en pleine gloire. Sa beauté et sa voix ont marqué durablement l’imaginaire égyptien et arabe.