Souad Hosni, la "cendrillon" de l'écran arabe
Qui est Souad Hosni, la « Cendrillon arabe » du cinéma égyptien ?
Souad Hosni, actrice (Le Caire, Égypte, 1942-Londres, Grande - Bretagne, 2001)
Icône absolue de la deuxième génération d’actrices égyptiennes, Souad Hosni est une figure de proue de la culture populaire de l’Égypte nassérienne. Surnommée la « Cendrillon arabe », elle est devenue, avec son sourire et sa sensualité, le synonyme de l’ouverture d’esprit de l’époque. Comptant dans les années 50 et 60 parmi les représentantes d’une nouvelle ère, celle d’une Égypte débarrassée des liens coloniaux et cheffe de file du panarabisme, elle évolue dans les années 70 et 80 vers des rôles explorant les drames sociaux et les contradictions d’un modèle qui se veut moderne mais n’accorde pas tous leurs droits aux femmes.
Elle naît au Caire dans une famille d’artistes, d’un père calligraphe reconnu d’origine syrienne. Sa demi-sœur Najat, dite Najat Essaghira, est une vedette de la chanson qui collabore avec des artistes tel que le compositeur et interprète Mohammad Abdel Wahab.
Souad Hosni fait ses premiers pas dès l’âge de cinq ans dans le show télévisé musical pour enfants Papa Charo. À quinze ans, elle débute au cinéma dans Hassan et Naïma (1959) et devient dès lors très populaire.
Elle est le symbole de la nouvelle pop culture, véritable Lolita appréciée dans de nombreux pays arabes. Pour autant, loin de se contenter d’être une vedette de comédie romantique, elle multiplie les interprétations dans des registres divers et devient l’une des actrices phares du réalisme égyptien avec Le Caire 30 (al-Qâhira 30, 1966) et La Seconde Femme (Al-zawja al-thâniya, 1967) de Salah Abou Seif. Son rôle de militante politique torturée par les autorités dans l’adaptation du livre Karnak Café de Naguib Mahfouz marque durablement les esprits.
Mais son rôle culte reste celui de Zouzou, étudiante amoureuse de son professeur, dans Méfie-toi de Zouzou (Khali belek men Zouzou, 1972), qui fait d’elle la vedette du plus grand succès cinématographique des années 70 ; son personnage marque les esprits par ses revendications féministes. Le film, musical et humoristique, lui permet de mettre en avant aussi bien ses talents d’actrices que sa capacité à chanter et à danser. Elle y côtoie les plus grandes stars de sa génération dont l’acteur Hussein Fahmy mais aussi des légendes comme la danseuse et actrice Tahiyya Carioca.
Grande amoureuse, Souad Hosni s’est mariée quatre fois et a notamment entretenu pendant plusieurs années une liaison amoureuse avec le grand chanteur égyptien Abdel Halim Hafez. Elle fait sa vie durant les couvertures de magazine et devient une icône de la mode pour les jeunes filles égyptiennes. Son répertoire musical, lié à sa filmographie, contribue à son succès et demeure dans le cœur des Égyptiens : pendant la révolution égyptienne, l’un des slogans brandis et tagués par les jeunes de la place Tahrir est tiré de sa fameuse chanson « Je descends sur la place ».
Elle aura été l’une des actrices les plus populaires du XXe siècle ; mais Souad Hosni finit son existence recluse dans son appartement londonien, et meurt d’une chute du septième étage de son immeuble – décès qui alimente encore de nombreuses théories. Avec ses 82 films, tournés entre 1959 et 1991, elle aura traversé trois décennies d’histoire égyptienne.
Hajer Ben Boubaker
Icône absolue de la deuxième génération d’actrices égyptiennes, Souad Hosni est une figure de proue de la culture populaire de l’Égypte nassérienne. Surnommée la « Cendrillon arabe », elle est devenue, avec son sourire et sa sensualité, le synonyme de l’ouverture d’esprit de l’époque. Comptant dans les années 50 et 60 parmi les représentantes d’une nouvelle ère, celle d’une Égypte débarrassée des liens coloniaux et cheffe de file du panarabisme, elle évolue dans les années 70 et 80 vers des rôles explorant les drames sociaux et les contradictions d’un modèle qui se veut moderne mais n’accorde pas tous leurs droits aux femmes.
Elle naît au Caire dans une famille d’artistes, d’un père calligraphe reconnu d’origine syrienne. Sa demi-sœur Najat, dite Najat Essaghira, est une vedette de la chanson qui collabore avec des artistes tel que le compositeur et interprète Mohammad Abdel Wahab.
Souad Hosni fait ses premiers pas dès l’âge de cinq ans dans le show télévisé musical pour enfants Papa Charo. À quinze ans, elle débute au cinéma dans Hassan et Naïma (1959) et devient dès lors très populaire.
Elle est le symbole de la nouvelle pop culture, véritable Lolita appréciée dans de nombreux pays arabes. Pour autant, loin de se contenter d’être une vedette de comédie romantique, elle multiplie les interprétations dans des registres divers et devient l’une des actrices phares du réalisme égyptien avec Le Caire 30 (al-Qâhira 30, 1966) et La Seconde Femme (Al-zawja al-thâniya, 1967) de Salah Abou Seif. Son rôle de militante politique torturée par les autorités dans l’adaptation du livre Karnak Café de Naguib Mahfouz marque durablement les esprits.
Mais son rôle culte reste celui de Zouzou, étudiante amoureuse de son professeur, dans Méfie-toi de Zouzou (Khali belek men Zouzou, 1972), qui fait d’elle la vedette du plus grand succès cinématographique des années 70 ; son personnage marque les esprits par ses revendications féministes. Le film, musical et humoristique, lui permet de mettre en avant aussi bien ses talents d’actrices que sa capacité à chanter et à danser. Elle y côtoie les plus grandes stars de sa génération dont l’acteur Hussein Fahmy mais aussi des légendes comme la danseuse et actrice Tahiyya Carioca.
Grande amoureuse, Souad Hosni s’est mariée quatre fois et a notamment entretenu pendant plusieurs années une liaison amoureuse avec le grand chanteur égyptien Abdel Halim Hafez. Elle fait sa vie durant les couvertures de magazine et devient une icône de la mode pour les jeunes filles égyptiennes. Son répertoire musical, lié à sa filmographie, contribue à son succès et demeure dans le cœur des Égyptiens : pendant la révolution égyptienne, l’un des slogans brandis et tagués par les jeunes de la place Tahrir est tiré de sa fameuse chanson « Je descends sur la place ».
Elle aura été l’une des actrices les plus populaires du XXe siècle ; mais Souad Hosni finit son existence recluse dans son appartement londonien, et meurt d’une chute du septième étage de son immeuble – décès qui alimente encore de nombreuses théories. Avec ses 82 films, tournés entre 1959 et 1991, elle aura traversé trois décennies d’histoire égyptienne.