Waël Kodeih
Quelles sont les spécificités de l’œuvre de l’artiste Waël Kodeih ?
Waël Kodeih, musicien (Beyrouth, Liban)
Lorsque Waël Kodeih prend le micro, en 1998, il est déjà révolutionnaire : en 1998, à Beyrouth, personne ne rappe. Qui plus est, ce pionnier qui se qualifie lui-même « d’espèce hybride » convoque l’arabe dans ses textes et doit affronter une levée de bouclier qui considère que l’arabe n’est pas une langue faite pour le rap. Au sein du mythique groupe Aks’ser (« À contre-sens »), Waël a fait rayonner son flow sous le pseudonyme de Rayess Bek, imposant le rap à la force de sa plume.
Il a quatre ans quand sa famille est contrainte de quitter son pays, le Liban, à cause de la guerre civile, et s’installe en France. Adolescent, il retourne Liban et décide de raconter en musique un pays marqué par des conflits politiques et une guerre civile dévastatrice. Trois albums voient le jour entre 2001 et 2006, avant que l’artiste ait une maturité suffisante pour affronter une carrière solo. Dans ses deux albums de rap en solo, Waël Kodeih propose des textes plus personnels racontant son hybridité, entre français impeccable et fierté d’être arabe.
Si l’histoire récente du Liban est une source d’inspiration constante, l’artiste s’aventure vers de nouveaux horizons musicaux. Diplômé des arts appliqués de l’Académie libanaise des Beaux-Arts (ALBA) et de l’École nationale supérieure des Art décoratifs de Paris (ENSAD) en art interactif, il développe un univers performatif fait de rencontres et de collaborations. Avec le joueur de oud Yann Pittard, il propose dans le spectacle visuel et musical Good Bye Schlöndorff une plongée dans le Liban de la guerre civile. À la fois spectacle sonore et documentaire, l’histoire raconte la manière dont le cinéaste allemand Volker Schlöndorff a réussi à obtenir un court cessez-le-feu afin de tourner Le Faussaire (1981). En 2010, avec Rodolphe Burger, il contribue à un vibrant hommage au poète palestinien Mahmoud Darwich en mettant en musique le poème « S’envolent les colombes » qu’il déclame en arabe.
Amoureux des musiques arabes, et plus particulièrement de Mohammad Abdel Wahab, Waël Kodeih effectue tout naturellement un retour aux sources en travaillant sur le patrimoine musical arabe. Au côté de La Mirza, il développe trois projets aux sonorités électro-arabes : Love and Revenge, qui rend hommage à l’ère des comédies musicales, Glory & Tears, qui explore l’hétérogénéité des musicalités arabes puis, tout dernièrement, La dernière danse.
Hajer Ben Boubaker
Lorsque Waël Kodeih prend le micro, en 1998, il est déjà révolutionnaire : en 1998, à Beyrouth, personne ne rappe. Qui plus est, ce pionnier qui se qualifie lui-même « d’espèce hybride » convoque l’arabe dans ses textes et doit affronter une levée de bouclier qui considère que l’arabe n’est pas une langue faite pour le rap. Au sein du mythique groupe Aks’ser (« À contre-sens »), Waël a fait rayonner son flow sous le pseudonyme de Rayess Bek, imposant le rap à la force de sa plume.
Il a quatre ans quand sa famille est contrainte de quitter son pays, le Liban, à cause de la guerre civile, et s’installe en France. Adolescent, il retourne Liban et décide de raconter en musique un pays marqué par des conflits politiques et une guerre civile dévastatrice. Trois albums voient le jour entre 2001 et 2006, avant que l’artiste ait une maturité suffisante pour affronter une carrière solo. Dans ses deux albums de rap en solo, Waël Kodeih propose des textes plus personnels racontant son hybridité, entre français impeccable et fierté d’être arabe.
Si l’histoire récente du Liban est une source d’inspiration constante, l’artiste s’aventure vers de nouveaux horizons musicaux. Diplômé des arts appliqués de l’Académie libanaise des Beaux-Arts (ALBA) et de l’École nationale supérieure des Art décoratifs de Paris (ENSAD) en art interactif, il développe un univers performatif fait de rencontres et de collaborations. Avec le joueur de oud Yann Pittard, il propose dans le spectacle visuel et musical Good Bye Schlöndorff une plongée dans le Liban de la guerre civile. À la fois spectacle sonore et documentaire, l’histoire raconte la manière dont le cinéaste allemand Volker Schlöndorff a réussi à obtenir un court cessez-le-feu afin de tourner Le Faussaire (1981). En 2010, avec Rodolphe Burger, il contribue à un vibrant hommage au poète palestinien Mahmoud Darwich en mettant en musique le poème « S’envolent les colombes » qu’il déclame en arabe.
Amoureux des musiques arabes, et plus particulièrement de Mohammad Abdel Wahab, Waël Kodeih effectue tout naturellement un retour aux sources en travaillant sur le patrimoine musical arabe. Au côté de La Mirza, il développe trois projets aux sonorités électro-arabes : Love and Revenge, qui rend hommage à l’ère des comédies musicales, Glory & Tears, qui explore l’hétérogénéité des musicalités arabes puis, tout dernièrement, La dernière danse.