Un style sans cesse renouvelé
Pourquoi le style de Warda traverse-t-il les générations ?
Warda al-Djazaïria, chanteuse et actrice (Puteaux, France, 1939 - Le Caire, Égypte, 2012)
Après son divorce d’avec Baligh Hamdi en 1979, une nouvelle ère débute pour Warda qu’elle nomme « l’ère Abdel Wahab », avec des succès tels que Fi Youm We Lila (En une nuit et un jour) et B’omri Kollo Habbitak (J’ai t’ai aimé de ton mon cœur). Ce monstre sacré de la musique arabe qui l’avait entendue enfant au Tam-Tam, puis adolescente à Beyrouth, avant qu’elle ne travaille avec lui à ses débuts au Caire en 1960, consacre à présent ses derniers efforts artistiques auprès de celle qui, avec Fayrouz, est désormais la plus grande chanteuse du monde arabe.
Durant cette période, elle chante également de nombreuses chansons de Sayyid Makkawi dont la très célèbre Awati Btehlaw (Mes moments deviennent agréables en ta compagnie) dont on dit qu’Oum Kalthoum souhaitait la chanter avant d’être emportée par la mort.
De Sayyid Makkawi, Warda dit qu’il est « une réplique, ou une sorte de continuité, d’un très grand compositeur que j’ai loupé parce qu’il est mort avant que je ne chante en Egypte, Zakariya Ahmad. C’est la continuité du style de Zakariya Ahmad, c’est un genre bien, bien égyptien et bien, bien populaire ». Ce témoignage atteste de la profondeur de l’attachement et de l’enracinement de la diva dans sa terre d’adoption, l’Egypte.
A partir de la fin des années 1980, se développe dans le monde arabe une musique plus légère, plus dansante, moins complexe, qui fait la part belle aux synthétiseurs et aux boîtes à rythmes, en rupture totale avec ce qui existait jusque-là, et à laquelle on donna le nom de Guil, la musique de la jeune génération. Cette période voit aussi apparaître le vidéo-clip avec ses caractéristiques scènes d’extérieur et ses groupes de danseuses et danseurs vêtus de costumes colorés. La télévision devient un vecteur important de la diffusion musicale et le format radio de trois minutes trente commence à se répandre.
Warda, l’icône inégalée du tarab aux yeux de tout le monde arabe, loin de considérer du haut de son immense stature cette évolution avec dédain, s’essaye alors à cette musique avec le génial Salah Sharnoubi. Celui-ci, tout en ayant recours aux sons synthétiques et aux procédés de séquençage, continue de mettre en avant avec brio et passion les rythmes et les mélodies typiques de la musique populaire égyptienne. Elle explose ainsi de nouveau en 1992 avec Batwaness Bik (Je suis bien à tes côtés) et l’année suivante avec Harramt Ahebbak (Je ne peux plus t’aimer) qui devient un tube quasi planétaire.
A partir des années 2000, la diva baisse le rythme de ses enregistrements et de ses concerts en raison d’une santé devenue plus fragile sans pour autant abandonner la scène. Puisque quelques mois avant son décès survenu au Caire en 2012 à la suite d’un arrêt cardiaque, l’inaltérable diva était encore face à son public au Liban.
Lors de son inhumation en Algérie, son cercueil est enveloppé des drapeaux de l’Algérie et de l’Egypte. En France, son nom a fait partie des figures de la diversité proposées par les autorités pour inspirer les futurs noms de voies, d’écoles et d’institutions publiques. Partout, la diva laissera l’empreinte de la passion qu’elle mis dans son art.
Qaïs Saadi
Après son divorce d’avec Baligh Hamdi en 1979, une nouvelle ère débute pour Warda qu’elle nomme « l’ère Abdel Wahab », avec des succès tels que Fi Youm We Lila (En une nuit et un jour) et B’omri Kollo Habbitak (J’ai t’ai aimé de ton mon cœur). Ce monstre sacré de la musique arabe qui l’avait entendue enfant au Tam-Tam, puis adolescente à Beyrouth, avant qu’elle ne travaille avec lui à ses débuts au Caire en 1960, consacre à présent ses derniers efforts artistiques auprès de celle qui, avec Fayrouz, est désormais la plus grande chanteuse du monde arabe.
Durant cette période, elle chante également de nombreuses chansons de Sayyid Makkawi dont la très célèbre Awati Btehlaw (Mes moments deviennent agréables en ta compagnie) dont on dit qu’Oum Kalthoum souhaitait la chanter avant d’être emportée par la mort.
De Sayyid Makkawi, Warda dit qu’il est « une réplique, ou une sorte de continuité, d’un très grand compositeur que j’ai loupé parce qu’il est mort avant que je ne chante en Egypte, Zakariya Ahmad. C’est la continuité du style de Zakariya Ahmad, c’est un genre bien, bien égyptien et bien, bien populaire ». Ce témoignage atteste de la profondeur de l’attachement et de l’enracinement de la diva dans sa terre d’adoption, l’Egypte.
A partir de la fin des années 1980, se développe dans le monde arabe une musique plus légère, plus dansante, moins complexe, qui fait la part belle aux synthétiseurs et aux boîtes à rythmes, en rupture totale avec ce qui existait jusque-là, et à laquelle on donna le nom de Guil, la musique de la jeune génération. Cette période voit aussi apparaître le vidéo-clip avec ses caractéristiques scènes d’extérieur et ses groupes de danseuses et danseurs vêtus de costumes colorés. La télévision devient un vecteur important de la diffusion musicale et le format radio de trois minutes trente commence à se répandre.
Warda, l’icône inégalée du tarab aux yeux de tout le monde arabe, loin de considérer du haut de son immense stature cette évolution avec dédain, s’essaye alors à cette musique avec le génial Salah Sharnoubi. Celui-ci, tout en ayant recours aux sons synthétiques et aux procédés de séquençage, continue de mettre en avant avec brio et passion les rythmes et les mélodies typiques de la musique populaire égyptienne. Elle explose ainsi de nouveau en 1992 avec Batwaness Bik (Je suis bien à tes côtés) et l’année suivante avec Harramt Ahebbak (Je ne peux plus t’aimer) qui devient un tube quasi planétaire.
A partir des années 2000, la diva baisse le rythme de ses enregistrements et de ses concerts en raison d’une santé devenue plus fragile sans pour autant abandonner la scène. Puisque quelques mois avant son décès survenu au Caire en 2012 à la suite d’un arrêt cardiaque, l’inaltérable diva était encore face à son public au Liban.
Lors de son inhumation en Algérie, son cercueil est enveloppé des drapeaux de l’Algérie et de l’Egypte. En France, son nom a fait partie des figures de la diversité proposées par les autorités pour inspirer les futurs noms de voies, d’écoles et d’institutions publiques. Partout, la diva laissera l’empreinte de la passion qu’elle mis dans son art.